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Depeche Mode

Firgure de prou de la scène new-wave estampillée ’80s, Depeche Mode sera la parfaite synthèse de ce qu’à pu être un groupe de rock’n’roll né dans les années 80. Porteur de nouvelles valeurs empruntées à la génération précédente, succès grandissant puis une chute phénoménale avant de renaître quelque peu, Depeche mode aura vécu. Formé en 1977 en Angleterre, par Vince Clark et Andrew Fletcher, le groupe s’entiche de Martin Gore et se nomment les Composition Of Sound. Sans chanteur, le groupe engage Dave Gahan, repéré lors d’un casting dans leur lycée et dont le style un peu crooner conviendrait à leur musique. Influencés par la musique électro et les défricheurs de son que sont Eno ou Kraftwerk, alors que l’Angleterre est en pleine révolution punk, le groupe s’axe sur les synthétiseurs et une certaine esthétique de la guitare. Le groupe se produit alors dans des clubs et se fera remarquer par Daniel Miller, futur fondateur de Mute Records.

En 1981, alors fraîchement signés, les désormais nommés Depeche Mode travaillent leurs premiers morceaux sous la houlette du fondateur Vince Clarke qui compose les chansons. Les singles « Dreaming Of Me » et « New Life » sont alors édités, mais c’est le troisième single « Just Can’t Get Enough » qui va permettre à Depeche Mode de réellement exploser. Véritable succès populaire pour le jeune groupe, le single fait un tabac en Angleterre et propulse le groupe sur les devants de la scène. En novembre de la même année sort le premier album Speak & Spell sur lequel figurent les trois précédents singles. Devenus étendard de la new-wave britannique, Depeche Mode voit sa popularité monter. Le succès venant, Vince Clarke ne se sent plus à sa place au sein du groupe, n’aimant ni l’exposition du groupe face à la clameur, ni la direction que prenait le groupe, il décide alors de partir. Il laisse alors le tout jeune groupe sans compositeur ni parolier, et les médias ne donnèrent pas cher de leur peau à l’époque. Finalement Martin Gore prit en charge les choses et sera le nouveau patron du groupe. Ajouté à cela, l’arrivée d’un nouveau musicien est une aubaine. Alan Wilder, musicien doué, vient se joindre au groupe et sans nulle doute qu’il est pour beaucoup dans le succès à venir de Depeche Mode.

La nouvelle structure établie, Depeche Mode repart sur de bons rails, et continue l’aventure de plus belle. Ils sortent désormais un album par an, affinant leur son, Gore parvenant à créer un véritable style Depeche Mode entre beauté froide pop et électro industrielle remaniée pour être plus accessible. Leurs albums Some Great Reward et Black Celebration montre toute l’évolution de la musique du groupe entre maturité et électro-pop sombre. Le 45 tours People Are People en 1985 leur ouvre la porte vers l’Amérique tandis qu’ils collaborent avec le photographe hollandais Anton Corbiijn qui avait travaillé notamment avec Joy Division, pour rendre leur image (clips, photos, pochettes) plus en adéquation avec leur musique. La machine Depeche Mode est en route, grandissant au fur et à mesure, avec Music For The Masses (1987) dont la tournée sera filmée puis sortie en documentaire nommé 101, d’après les 101 concerts donnés par le groupe pour cet album. Mais le point culminant de la carrière de Depeche Mode sera Violator en 1990, où le groupe trouvera son apogée, aussi bien sonore, populaire, qu’artistique. Porté par les singles « Personal Jesus » et « Enjoy The Silence », Violator connaît un succès immense et est l’un des albums représentatifs de la new-wave.

Mais le groupe britannique va tomber bien bas de son piédestal. L’album suivant, Songs Of Devotion (1993), se vend bien, mais marque le début du déclin de Depeche Mode. La tournée promotionnelle est harrassante, alors que parallèlement, les membres du groupe sombrent dans la drogue. Les premières tensions apparaissent, alors que Gahan, fiévreux de succès est un véritable junkie, Gore se coupe des autres membres, et surtout Wilder se sentant en retrait face à Gore qui est le patron, et Gahan la starlette du groupe, décide de quitter Depeche Mode qui malgré leur forte popularité ne parvient plus à joindre les deux bouts. Après une tentative de suicide pour Gahan et des cures de désintoxication pour les autres membres, Depeche Mode revient en studio en 1997 pour un nouvel album, Ultra, très marqué par les années sombres que vient de vivre le groupe.

En 2001 sort Exciter, album correct mais qui ne fait finalement pas grande sensation, et l’on craint que Depeche Mode ne soit arrivé en bout de course. Gore et Gahan sortent chacun de leur côté leurs albums solos, avant de revenir en 2005 pour la surprise Playing The Angel. Enfin exorcisés de leur période sombre, le groupe signe un bel album qui marque la renaissance d’un groupe que l’on attendait finalement presque plus. Gahan, qui souhaitait de longue date composer des chansons pour Depeche Mode, verra son souhait exaucé avec cet album dont les compositions se partagent entre lui et Martin Gore. Avec un son toujours aussi reconnaissable, Playing The Angel est le retour gagnant de Depeche Mode après vingt-cinq ans de carrière, gardant cette lumineuse inspiration et cette écriture fine et adroite que l’on croyait perdue.

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Igor